Origine sociale,offre de formation et niveau atteint dans le secondaire
Les enfants issus des milieux favorisés sont surreprésentés dans la filière générale et ceux de milieux populaires dans
la filière professionnelle De nombreuses études ont montré le poids de l’environnement socioculturel sur les
trajectoires scolaires. On sait, par exemple, que la demande d’orientation en fin de troisième reste socialement différenciée.
À résultats comparables au brevet, neuf enfants de cadres sur dix demandent à poursuivre leurs études en seconde générale ou technologique, alors qu’ils ne sont
que six sur dix à le vouloir lorsqu’ils sont enfants d’ouvriers (Caille, 2005).
La voie professionnelle reste en effet privilégiée par
les familles populaires (Beaud et Pialoux, 2001). Ces différences de choix d’orientation en fin de troisième, associées à des inégalités d’acquis à l’entrée au collège
elles aussi fortement liées à l’origine sociale
, ont des conséquences importantes sur les performances et les parcours scolaires des élèves. En effet, 85 % des
enfants d’enseignants et de cadres quittent l’enseignement secondaire avec le baccalauréat, alors que la moitié seulement des enfants d’ouvriers parvient à ce niveau de
diplôme (Lemaire, 2006).