Les élèves du second degré réussissent mieux actuellement et sont proportionnellement plus nombreux à obtenir le Baccalauréat que leurs aînés, selon une enquête comparative des jeunes entrés en 6e en 1989 et en 1995 que publie lundi le ministère de l’Education nationale.
Ainsi, 52% des jeunes entrés en 6e en 1995 avaient obtenu le Bac neuf ans plus tard (en tenant compte de redoublements éventuels), contre 47% seulement des jeunes entrés en 6e en 1989.
Parmi eux, 49% étaient reçus au Bac général dont 32% sans avoir redoublé (45% de reçus dont 29% sans redoublement pour la génération précédente).
De plus, 82% des élèves parvenus en terminale avaient obtenu le diplôme alors qu’ils n’étaient que 79% six ans auparavant.
L’enquête souligne par ailleurs que les acquis en 6e (français et mathématiques essentiellement) conditionnent la réussite ultérieure au Bac. Ainsi, 12% seulement des élèves se situant dans le quart le plus faible des classes de 6e en 1995 avaient obtenu le bac neuf ans plus tard (dont 3,1% sans redoublement) alors que 88,4% des élèves se situant dans le quart le meilleur de la classe de 6e avaient obtenu le Bac (dont 69,2% sans redoublement).
Là aussi, la réussite a augmenté puisque six ans avant, le taux de réussite n’était que de 10% (dont 2,9% sans redoublement pour les plus faibles et de 85,9% pour les plus forts, dont 66,6% sans redoublement).
Parallèlement, l’enquête montre l’importance de l’âge d’entrée en 6e : 61% des élèves y parvenant à 11 ans ou moins obtiennent le Bac contre 16,9% de ceux qui avaient 12 ans et 10,3% de ceux qui avaient 13 ans.
Enfin, l’origine sociale des enfants a une importance certaine : 80% des enfants d’enseignants et de cadres obtenant le Bac contre 37% des enfants d’ouvriers. En six ans, ces deux derniers items restent globalement stables.