La FCPE dit non aux policiers référents dans les collèges

Communiqué de la FCPE 92

La FCPE dit non aux policiers référents dans les collèges

Le conseil général des Hauts-de-Seine se prononcera le 24 février sur un protocole départemental relatif à "la mise en place d’un dispositif expérimental visant à renforcer la sécurité au sein des collèges des Hauts-de-Seine" à partir du 1er mars.

Dans un premier temps 12 collèges dans les villes de Clichy-la-Garenne, Courbevoie et Antony expérimenteraient pour 6 mois ce dispositif, en vue d’une généralisation à l’ensemble du département.

Dans ces collèges, ni l’équipe éducative, ni la communauté scolaire ni même le conseil d’administration ne sont consultés.

Pour chaque établissement, un policier référent sera désigné. Il interviendra sur simple demande des principaux. Il pourra également participer aux réunions du conseil d’administration et du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC)

Ce policier, en tenue d’uniforme (avec son arme ?) disposera d’un bureau au sein de l’établissement et d’un matériel informatique "offert" par le conseil général. Le policier pourra enregistrer des plaintes au sein même des établissements. Le protocole lui donne des missions « pédagogiques », alors que ses interventions seront surtout répressives.

Depuis quand le ministère de l’éducation nationale et celui de l’intérieur ont-ils fusionné ?

Actuellement, ce sont des officiers de prévention mis à disposition des collèges qui, à la demande des équipes éducatives, interviennent pour rappeler aux jeunes que des lois les protègent du racket et de toute autre forme de violence ou de conduites à risques.

Le protocole introduit un dispositif supplémentaire axé sur le développement d’une politique sécuritaire pouvant aboutir à une aggravation des problèmes. Il dessaisit les personnels de leur rôle éducatif en termes de gestion des conflits, voire d’accompagnement des élèves en grande difficulté.

Ce dispositif est une véritable provocation au moment où le gouvernement supprime des moyens humains dans les établissements : suppression de milliers de surveillants, recours accrus aux emplois précaires non formés, diminution des dotations horaires dans tous les collèges, manque criant de postes d’infirmières, d’assistantes sociales, de conseillers d’orientation psychologues, de conseillers principaux d’éducation.

Pour suivre leur scolarité nos collégiens ont besoin de moyens éducatifs : non à la répression, oui à l’éducation.

Issy les Moulineaux, le 23 février 2006

Contact : Didier BERNARD 06 73 34 10 27

mis en ligne le jeudi 23 février 2006
par ML



  
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