L’apprentissage de la lecture à l’école primaire

L’apprentissage de la lecture à l’école primaire

Rapport de l’Inspection Générale - novembre 2005

La maîtrise de la langue et particulièrement celle de la lecture ont toujours été la grande affaire de l’école. Ne nous laissons pas abuser par la nostalgie jusqu’à imaginer que les élèves de l’école primaire de la Troisième République aient tous été de grands lecteurs : les instructions officielles du 20 septembre 1938 justifient la nécessité de poursuivre un exercice pratique de la lecture au cours supérieur : "Des constatations faites dans de nombreuses écoles il résulte que la lecture courante n’est pas encore complètement acquise à dix ans par la moyenne des élèves.[...] Dans la deuxième année du cours supérieur, et même dans la première année des écoles primaires supérieures, on voit encore des élèves qui n’ont pas cette perception rapide et globale des mots et des phrases qui, seule, permet une lecture courante intelligente".

C’est depuis un quart de siècle, alors même que l’école a quasiment achevé sa mission d’alphabétisation que se développent les discours centrés sur la maîtrise de la langue et singulièrement de la lecture. Les instructions officielles adressées aux enseignants insistent sur la responsabilité première de l’école. Un exemple parmi d’autres : "La réussite des apprentissages initiaux est essentielle, particulièrement pour la lecture", lit-on dans l’introduction des programmes de l’école élémentaire de 1985. "La maîtrise de la langue française commande le succès à l’école élémentaire", reprend le texte même du programme.

C’est aussi l’époque des premières mises en cause de l’école. Pourquoi ? Plusieurs phénomènes sont venus interpeller l’institution scolaire depuis les années soixante-dix, donnant une acuité nouvelle à la question de la lecture à l’école.

L’arrivée dans le second degré de toute une classe d’âge, avec l’ordonnance Berthoin, la réforme Fouchet et la réforme Haby, ébranle l’école ; les élèves n’étaient pas préparés à ce qu’attendaient les professeurs de collège, particulièrement la capacité à lire pour apprendre, l’habileté à saisir l’implicite d’un texte, la compréhension fine ; on répète alors à l’envi dans les salles des professeurs "Ils ne savent même plus lire".

RAPPORT IGEN

mis en ligne le samedi 21 janvier 2006
par ML



  
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