Écoles et rythmes de l’enfant

FCPE 64Écoles et rythmes de l’enfant Rythmes quotidiens, hebdomadaires ou annuels ? La France est le pays qui cumule à la fois la plus longue journée scolaire et le plus petit nombre de jours de classe dans l’année.

C’est au cours de la journée qu’il faut revoir, prioritairement, les aménagements du temps. Aménager la semaine scolaire est un faux problème. Beaucoup de professionnels (médical, enseignant) le répètent. Et avec surtout une différenciation selon les âges. La vigilance n’est pas la même selon les âges. Au CP, elle est très faible l’après midi, en CM2, elle est suffisante pour prévoir des activités exigeantes. Et les journées sont les mêmes de la maternelle au CM2. La France est un des rares pays en Europe qui ne modifient pas le temps scolaire en fonction de l’âge. Dans la journée, il y a des moments difficiles chez l’enfant (début de matinée et début après midi) tant d’un point de vue physiologique que psychologique.

Bien que les scientifiques plaident pour une organisation des enseignements calquée sur les rythmes biologiques des enfants, l’éducation nationale ne donne aucune consigne aux enseignants.

Il en va de même pour les rythmes annuels : les textes officiels prévoient l’alternance de sept semaines de cours avec deux semaines de congés. Une règle que l’éducation nationale n’a jamais respectée. Avec parfois des choix extrêmes : jusqu’à onze semaines entre printemps et été.

Il faut que la charge de travail scolaire laisse quotidiennement la place nécessaire au sommeil, au jeu et à toutes les activités nécessaires au développement équilibré de l’enfant.

Semaine de 4 jours

Inégalités sociales renforcées et considérations matérielles des adultes

En France, un tiers des écoles a choisi le principe de la semaine de quatre jours.

La France est le seul pays en Europe à avoir autorisé, en 1991, ce type d’aménagement des rythmes, tous les autres étalant la semaine sur cinq jours minimum. De plus, aucune étude approfondie, aucun résultat ne plaident en faveur d’une telle organisation.

La semaine de quatre jours revient le plus souvent à réduire de douze jours le temps scolaire et donc à compacter encore plus les programmes généralement ressentis comme trop ambitieux pour le temps d’apprentissage disponible.

De plus qui plébiscite la semaine de quatre jours, si ce n’est les milieux favorisés ? Mais il faut noter que les départs en week end ne concernent que 15% des citadins parmis les plus favorisés.

La semaine de quatre jours est un facteur aggravant des différences sociales, tant qu’il n’y aura pas de projet éducatif concret dans le quartier et la ville, voire le département et la région selon les besoins et les réalités locales.

Les exigences des professionnels du loisir et l’argent prévalent sur les rythmes et les besoins réels de l’enfant.

Quelles solutions ?

Semaine de quatre jours, quatre jours et demi, cinq jours ? Augmentation du nombre de jours travaillés ou travailler une demi heure de plus par jour ? Quelles études ont été faites ou doit-on proposer ? Des aménagements du temps scolaire et du temps périscolaire ont-ils été faits ?

Ne doit-on lancer une réflexion approfondie et une véritable concertation avec les parents, les collectivités et tous les partenaires de la communauté éducative ?

mis en ligne le vendredi 27 mai 2005
par ML



  
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