Historique de la FCPE

La FCPE : ses origines, son histoire, son projet

La FCPE est née le 23 avril 1947. Depuis cette date, elle a été sur tous les fronts de l’École : droits de l’enfant, laïcité, participation des parents, projet d’école ...

1889 : Au congrès de Toulouse, la Ligue de l’Enseignement émet l’idée de la création d’un mouvement de parents d’élèves organisé. Elle souhaite " que les éducateurs et les amis de l’école fassent, dans chaque localité, des conférences sur l’éducation morale et physique des enfants par les parents, qu’ils créent partout des cercles de parents, éducateurs et amis de l’école ... "

Cette idée visant à regrouper les éducateurs et amis de l’école ne prendra corps qu’après la Seconde Guerre mondiale.

Acte de naissance 1945 : Après le régime de Vichy, qui multiplia les atteintes contre l’école publique, qui favorisa l’enseignement privé et en particulier catholique, et afin de résister aux prétentions cléricales et conservatrices du moment, la Ligue de l’Enseignement annonce, en 1945, au premier congrès du Syndicat National des Instituteurs, la création des Conseils de vigilance des parents d’élèves.

1946 : Cette année verra, sous leur impulsion, se créer des conseils de parents d’élèves auprès des écoles primaires.

1947 : Le 26 mars 1947, se réunit le Comité provisoire de la fédération des conseils départementaux de parents d’élèves dont le but sera de coordonner l’activité des conseils locaux, départementaux, d’assurer la documentation et la représentation des parents auprès des pouvoirs publics. Le 23 avril 1947 les statuts sont déposés, ils consacrent la naissance de la Fédération des Conseils de Parents d’élèves des écoles publiques.

1951 : Par décret du 7 août 1951, la FCPE est reconnue d’utilité publique.

1960 : La décision d’étendre la compétence de la FCPE, jusqu’alors limitée aux écoles élémentaires et maternelles, au second degré est prise au congrès de Limoges. Très vite, elle y sera majoritaire.

1971 : Les nouveaux statuts fédéraux reconnaissent aux parents la qualité de membres actifs jusqu’à ce que leurs enfants soient émancipés et suppriment des membres de droit des conseils d’administration des conseils locaux départementaux et national. Les organisations amies (membres du CNAL et principaux syndicats de personnels) siègent avec voix consultative.

1980 : Le conseil d’administration national décide de privilégier les rencontres avec les organisations amies mais de ne plus les inviter systématiquement aux réunions du conseil d’administration.

1987 : La Fédération adopte son "projet éducatif", au congrès de Besançon, en juin. Plus que jamais, elle y affirme l’importance des parents "qui ont un rôle irremplaçable dans le système éducatif". Elle rappelle également ses principales revendications : qualité de l’enseignement, prise en compte des besoins de l’enfant, participation des jeunes à la vie de l’établissement...

1993 : Lors du congrès de Seignosse, le mouvement réforme ses statuts : les parents dont les enfants sont en apprentissage peuvent être membres actifs de la Fédération.

1997 : Dix ans après le congrès de Besançon, la FCPE adopte son second projet éducatif.

Des objectifs

LA FCPE mène une action constante sur plusieurs points.

La laïcité de l’Éducation et des Institutions de la République. La FCPE, de la Libération à nos jours, mènera une action incessante pour la défense de l’idéal laïque (création du CNAL en 1953). Elle s’opposera aux lois Marie et Barangé (1951), Debré (1959), Debré-Pompidou (1971), Guermeur (1977) d’aide à l’enseignement privé. Le serment de Vincennes (1960), le recueil de 10.813.697 signatures, la grève du 20 avril 1971 n’empêcheront pas le renforcement de l’aide à l’enseignement privé. Le rassemblement du 9 mai 1982, auquel participaient le Premier Ministre et sept ministres, regroupait trois cent mille laïques attachés à l’instauration du grand service public, unifié et laïque de l’Education nationale.

En janvier 1994, la FCPE joint ses forces à la véritable marée laïque qui, en un cortège de 12 kilomètres, déferle dans les rues de la capitale

Les Droits de l’enfant. L’affaire Finaly (1950) opposant confessionnels et laïques marquera, sans aucun doute, le point de départ de la prise de conscience selon laquelle les droits de l’enfant s’inscrivent dans les Droits de l’Homme.

La FCPE, en 1951, participe à la conférence nationale du Comité national de l’Enfance qui adoptera une Charte de l’Enfance. En 1952, elle participe, à Vienne, à une conférence internationale de l’enfance. La déclaration universelle des Droits de l’enfant y puisera ses sources. En France, la FCPE prend parti pour le jeune Guiot aux côtés de la jeunesse. De même, en mai 1968, en 1971 (en reconnaissant le syndicalisme étudiant comme seul représentatif), en 1980, lors du colloque du CNAL sur les Droits de l’enfant.

En 1996, lors de son congrès de Villeurbanne, la FCPE fait de la gratuité une de ses priorités. Avec d’autres organisations, elle signe en 1997 la "Charte de la gratuité" et s’engage à en défendre les principes, à combattre les dérives et à œuvrer pour une totale gratuité de l’Éducation.

La politique familiale. Après s’être opposé au décret Poinso-Chapuis (1948) qui entendait développer le rôle de l’UNAF dans le domaine de l’instruction, le Congrès de Tours (1954) souhaite "orienter l’action fédérale vers une politique d’action familiale et sociale" ; la FCPE étudie, au congrès de Paris en 1955, la question du mouvement familial et de l’attitude à adopter à son égard. La politique familiale, notamment dans le domaine des aides (bourses d’enseignement et gratuité des transports, manuels scolaires), restera une préoccupation de la FCPE. L’action sera particulièrement vive en 1970 (grève du paiement des frais de pension et grève scolaire) lorsque les familles seront contraintes à participer à la rétribution des personnels. Dès 1954, elle met en place un service d’assurance en responsabilité civile individuelle. En 1966, la FCPE et l’AMU-UMU réalisent un accord (renouvelé en 1980) pour offrir en commun les propositions d’assurances des Mutuelles Accidents Élèves (MAE).

L’amélioration de la qualité du service public. Favorable, dès sa création, à la réforme du Plan Langevin-Wallon (1947), la FCPE participera au rassemblement d’Alfortville (1958) qui marquera la volonté des laïques de promouvoir la démocratisation de l’enseignement, de faire triompher un projet de réforme instaurant "un tronc commun" et assurant le développement complet et harmonieux de l’individu. Le Projet d’école fédéral (1974-1975-1976-1977-1978) définissait les principes d’un ensemble cohérent et global assurant la continuité éducative dans une école de la réussite pour tous, ouverte sur le monde. Le plan d’urgence (1974), les conclusions des commissions de congrès - et notamment ceux de Bordeaux en 1982 et Lens en 1983 - confirmaient la place et le rôle des jeunes dans un système organisé pour eux. Prolongation de la scolarité, diminution des effectifs, accueil en maternelle (colloque 1975 et 1980), formation des personnels, rythmes scolaires (1956-1978-1979) tracent les principales lignes de forces revendicatives qui ont permis à la FCPE de répondre à l’ensemble des concertations sur l’éducation (colloque Fontanet, réforme en 1975, missions enseignement agricole, premier degré, Legrand et Prost en 1982 et 1983) ... Dès l’origine, la fédération s’attache à l’étude des problèmes particuliers : dépistage à l’école maternelle (1950), scolarisation des enfants handicapés (1950), leur intégration (1981-1982), scolarisation des enfants immigrés et des non sédentaires, orientation, formation professionnelle des jeunes filles (1983), cultures et langues régionales (1981) ..

La participation des parents à la vie de l’école. Fondement même du mouvement parents d’élèves, la participation à l’organisation de la scolarité explicitement rappelée aux congrès de Paris (1952) et de Tours (1954), sera obtenue rapidement dans les conseils créés auprès du ministre de l’Éducation nationale, dans les établissement de premier et second degrés en 1969. La réforme Haby (1975) modifiera ces structures en créant les comités de parents. La FCPE négocie avec le ministère leur transformation. La loi du 22 juillet 1983 introduit les usagers dans les nouveaux conseils départementaux de l’Éducation nationale. Pour permettre la participation des parents, la FCPE revendique un statut du délégué-parent (autorisations d’absence et dédommagements) déjà obtenu pour les commissions de l’enfance handicapée (1975) et celles de l’enseignement technique (1980). La FCPE poursuit son action.

mis en ligne le dimanche 13 février 2005
par ML

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