Les collégiens considèrent les punitions qu’on leur inflige comme plutôt justes dans l’ensemble, selon une étude Crédoc que publie Okapi, le mensuel des 10-15 ans de Bayard presse dans son numéro du 15 avril.

Les collégiens considèrent majoritairement que les enseignants punissent à bon escient (56 %), tandis que 27 % pensent qu’ils punissent trop et 16 % pas assez. Ils considèrent que les punitions infligées sont adaptées (54 %) plutôt que trop sévères (41 %) ou pas assez (5 %).

Si 77 % comprennent pourquoi ils ont été punis, un quart (25 %) disent qu’on inflige assez souvent des punitions imméritées. Mais 59 % disent que cela arrive rarement, et 10 % jamais. Parallèlement, ils sont nombreux à penser que des fautes restent impunies (13 % très souvent, 36 % assez souvent), mais autant ont une vision inverse (40 % rarement et 10 % jamais).

Interrogés sur les motifs de punitions (52 % des collégiens disent n’avoir jamais été punis dans l’année, dont 65 % des filles et 40% des garçons), ils citent d’abord le fait d’avoir parlé quand on réclamait le silence (36 %) puis ne pas avoir fait un devoir (23 %) ou d’avoir oublié livre ou cahier (12 %). Les insultes sont également un motif de punition (11 %), le non respect d’une consigne (10 %), l’impolitesse (6 %), une mauvaise note (4 %), le portable laissé ouvert (2 %), le retard (2 %) et l’absence injustifiée (1 %).

Que leur inflige-t-on ? D’abord une colle (53 % le disent), l’inscription dans le cahier de correspondance (42 %), un texte à recopier (39 %) puis un devoir en plus (27 %), une exclusion du cours (14 %), un avertissement (13 %) des points en moins (2 %) alors même que c’est interdit officiellement et enfin l’exclusion temporaire (1 %).

25 % enfin évoquent des punitions collectives, données essentiellement après des chahuts (67 %) mais aussi quand un "coupable" ne s’est pas dénoncé (19 %).

Cette étude a été réalisée par le Crédoc en février auprès de 229 collégiens interrogés à la sortie des établissements.

© AFP.