Contraception : alertez les ados IVG en hausse

Défaut d’éducation à la sexualité, difficultés d’accès à la contraception : le nombre d’avortements ne cesse d’augmenter chez les adolescentes, ont déploré des spécialistes, à l’occasion d’un forum hier à Paris sur le droit à l’IVG en 2011, présidé par le Pr Israël Nisand.

Enorme paradoxe ! Alors que le message de la contraception semble largement diffusé, le nombre des avortements chez les adolescentes ne cesse d’augmenter. De quoi mettre en rage les spécialistes qui se réunissaient hier lors d’un colloque à Paris, présidé par le professeur Israël Nisand.

« L’IVG est anonyme et gratuite. La pilule du lendemain est anonyme et gratuite, mais pas la contraception. On marche sur la tête ! » déplore-t-il.

Dans le Grand Sud aussi cette augmentation du nombre d’IVG pour les adolescentes a été observée. En octobre 2008, un rapport de la Direction régionale des affaires sociales rapporte qu’en Midi-Pyrénées, en 2002, l’IVG concernait pour 3,5 % des mineures. Ce chiffre a grimpé à 5,4 % en 2007 : une augmentation de 54 % en cinq années ! Cela signifie que dans notre région, en 2007, une mineure sur 100 a eu recours à l’avortement...

Significatif aussi est le chiffre de la contraception d’urgence. La part de pilule du lendemain délivrée aux mineures est de 81 % : et pourtant, malgré cela, les IVG sont là. Une solution qui n’est jamais anodine, ni psychologiquement, ni physiquement.

Pourquoi ces chiffres qui montent en flèche ?

À l’occasion de ce colloque parisien, les spécialistes ont tourné leur regard vers l’école. Depuis 2001, l’éducation à la sexualité est prévue. Mais la loi n’est pas appliquée. « On fait comme si la sexualité des adolescents n’existait pas », dénonce le professeur Nisand, qui s’inquiète du rôle des lobbies religieux ou de parents d’élèves. Un rôle d’autant plus indispensable à jouer par l’Éducation nationale qu’en matière de sexualité, les parents ne sont pas les mieux placés pour aborder la question avec leurs enfants.

Médecins, travailleurs sociaux, éducateurs le disent haut et fort : beaucoup d’ados sont d’une ignorance ahurissante en matière de contraception. Parfois même, ils véhiculent entre eux des informations fausses ou des légendes, comme par exemple que l’on ne « risque rien lors du premier rapport »...

Une méconnaissance d’autant plus incroyable qu’à l’inverse, la diffusion d’images pornographiques les informe de toutes les pratiques et toutes les positions. Des ados surinformés sur le sexe... mais pas sur ses conséquences.

mis en ligne le dimanche 3 avril 2011
par ML



  
BRÈVES

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