Qualité de l’air : des mesures préoccupantes dans certaines crèches et écoles
Une campagne de mesure menée dans des écoles et crèches de 13 régions fait apparaître une bonne qualité de l’air pour 29% des établissements, correcte pour les deux tiers mais des taux de polluants trop élevés pour 8% des établissements.
Ces établissements sont "vivement encouragés à mener des investigations complémentaires", selon le ministère, avec en attendant de "bonnes pratiques d’aération" qui permettront d’abaisser le niveau de pollution.
Une campagne a commencé en septembre 2009 pour mesurer la présence de deux polluants, le formaldéhyde, une substance irritante pour les voies respiratoires, émise par certains matériaux de construction, colles et produits d’entretien, et le benzène, une substance cancérogène issue notamment des gaz d’échappement, rappelle mercredi le ministère de l’écologie, en publiant les résultats.
La concentration en formaldéhyde est supérieure à la valeur considérée comme satisfaisante (30 microgrammes/m3) dans 12% des établissements.
Celle en benzène est supérieure à la valeur "satisfaisante" de 2 microgrammes/m3 dans 57% des crèches et écoles.
La première phase de la campagne a porté sur 46 crèches, 60 écoles maternelles et 54 écoles élémentaires, notamment en Aquitaine, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Paca, Réunion.
Selon Valérie Metrich-Hecquet, adjointe au directeur général de la prévention des risques, il y a au total une dizaine de classes "qui dépassent le seuil pour lequel le Haut Conseil de la Santé publique nous dit d’essayer d’identifier la source et de mettre fin à l’origine de l’émission". Selon elle, la situation est redevenue "tout à fait normale" dans 7 ou 8 de ces classes avec quelques mesures d’aération.
Pour le benzène, issu notamment des gaz d’échappement, des investigations doivent être menées avec l’association de surveillance de la qualité de l’air pour identifier la source de pollution extérieure (trafic automobile ...)
La campagne est un des engagements du projet de loi "Grenelle 2" qui prévoit de rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains lieux clos ouverts au public d’ici 2012. La deuxième phase de la campagne, à partir de la rentrée, concernera 150 établissements des autres régions.