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Sortez couverts ! Christophe Dechavanne relance sa campagne

Face à la baisse de l’utilisation du préservatif observée ces dernières années en France, Christophe Dechavanne réagit et relance sa campagne « Sortez couverts ! » avec un nouveau dispositif dès lundi dans les pharmacies.

Tout le monde a le droit de se protéger, et pas seulement ceux qui ont de l’argent ». Pour Christophe Dechavanne, il ne faut pas baisser la garde dans la lutte contre le sida et rester mobilisé pour l’usage du préservatif, le moins cher possible.

Inventeur du slogan « Sortez couverts ! » devenu célèbre, l’animateur de télévision a annoncé hier le lancement d’un dispositif qui portera le même nom.

Pharmacies et lycées

Dès lundi, dans les pharmacies qui passeront commande, les consommateurs pourront trouver une boîte intitulée « Sortez couverts ! » contenant 12 préservatifs et vendue deux euros. Le préservatif à l’unité sera également disponible pour 20 centimes d’euros. L’objectif est de convaincre les 22.000 pharmacies de France de proposer ces boîtes, à côté de marques plus connues et plus chères.

Cependant les grandes surfaces, qui vendent aussi beaucoup de préservatifs, ne sont pas concernées par cette opération dirigée en priorité vers les pharmacies.

Pharmacies, mais aussi lycées. Deuxième combat de Dechavanne, pour chaque boîte vendue 10 centimes, seront reversés à l’association Croix verte et ruban rouge, qui offrira des distributeurs automatiques de préservatifs aux établissements scolaires, en en faisant la demande.

Cette campagne, menée par Dechavanne en collaboration avec le fabricant de préservatifs Polidis, a reçu le soutien du ministère de la Santé. L’animateur a rencontré samedi Nicolas Sarkozy (« extrêmement à l’écoute et visiblement très concerné ») et avant-hier Roselyne Bachelot, pour leur parler de son initiative.

Trithérapies et prévention

Selon lui, il se vendrait aujourd’hui en France chaque année 30 millions de préservatifs de moins qu’il a dix ans, et son objectif est « d’augmenter la consommation de préservatifs de 12 millions d’unités par an », soit une hausse de 30 %.

Difficile d’avoir des chiffres exacts de sources officielles, mais il semblerait que les condoms n’aient en effet plus autant le vent en poupe. Les raisons de cette désaffection relative sont diverses. Pour les associations, la baisse effective pourrait être causée par des comportements plus à risques qu’auparavant. « Il y a beaucoup de jeunes qui pensent que le sida se soigne et qui ne se protègent plus », explique ainsi Chantal Belloc, de l’association Sida Info Service.

Dans de nombreux cas, les trithérapies permettent de vivre avec le sida, pourtant le VIH est un virus qui tue toujours.

Mais pour le professeur Willy Rozenbaum, président du Conseil national du sida (CNS), ce sont ces traitements - déjà utilisés pour les femmes séropositives enceintes, et efficaces dans 99 % des cas - qu’il faut mettre en avant dans la prévention : « Le préservatif est souvent mal utilisé, et les campagnes d’injonction sont inefficaces.

Elles n’ont pas un impact satisfaisant. » Dans son avis du 9 avril dernier, le CNS encourage les pouvoirs publics et les associations à un renouveau dans leurs campagnes : « Il faut proposer une alternative, comme le dépistage systématique, et sortir du tout-préservatif », explique Willy Rozenbaum.

En France, l’utilisation du condom au premier rapport est de près de 80 % en moyenne, selon différentes études, mais l’abandon est rapide par la suite. Les populations les plus visées par le VIH se situent autour de la quarantaine.

Le CNS préconise également l’intégration du dépistage dans le suivi médical courant de toute personne sexuellement active.

mis en ligne le dimanche 19 juillet 2009
par ML



  
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