La note de vie scolaire appliquée dans 90% des collèges (rapport)
Un rapport de l’inspection générale sur l’application depuis la rentrée de la note de vie scolaire, dont l’AFP a obtenu copie jeudi, montre que "90% des établissements" ont attribué cette note qui sanctionne le comportement des élèves dans les collèges.
Cette note est attribuée par le chef d’établissement sur proposition du professeur principal et du conseiller principal d’éducation (CPE) et compte pour le brevet à partir de cette année.
Les inspecteurs généraux rappellent que la note a été accueillie par des "réactions réservées" et les "fortes contestations de fédérations de parents d’élèves et de syndicats enseignants".
Ils relèvent qu’elle n’en a pas moins été appliquée dès le premier trimestre dans environ "90%" des collèges, les chefs d’établissement s’étant montrés dans l’ensemble "loyaux", malgré la "frilosité" ou la "dérobade" d’une "infime minorité".
Selon les inspecteurs généraux, il apparaît que, là où la note de vie scolaire n’a pas été attribuée, les débats internes "sont plus idéologiques que pédagogiques (discours de la double peine, le délit de faciès, etc)".
Quant aux modalités d’attribution proprement dites de cette note (critères, barème, etc), les inspecteurs remarquent que, parfois, seuls l’assiduité et le respect du règlement intérieur ont compté.
Ils relèvent en outre que, "dans plus de 80% des cas, les notes attribuées aux élèves à l’issue du premier trimestre se situent au-delà de 15/20", provoquant un "trouble réel" chez certains enseignants.
Les inspecteurs estiment ainsi que les qualités d’autonomie et d’initiative, les compétences sociales et civiques des élèves sont encore trop absentes de la notation, ce qui risque d’"estampiller la note de vie scolaire comme une sorte de cadeau".
Dans leurs préconisations, les inspecteurs généraux recommandent d’"éclairer la note pas une appréciation écrite" et d’"évaluer à moyen terme l’impact de la note de vie scolaire sur la réduction du nombre des incivilités et des actes de violence", ainsi que "d’identifier les profils des élèves pour lesquels elle demeurerait inopérante".