La note de vie scolaire suscite des inquiétudes syndicales

Représentants des parents d’élèves et des chefs d’établissements craignent une attribution aléatoire de cette nouvelle évaluation

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LES DEUX principales fédérations de parents d’élèves, la Peep et la FCPE appellent à la vigilance, à l’approche des premiers conseils de classe au collège, lors desquels les élèves se verront attribuer leur nouvelle note de vie scolaire. Les syndicats d’enseignants et de proviseurs se disent également « très embarrassés » par la mise en place de cette évaluation.

Prévue dans la loi d’orientation sur l’école de François Fillon, cette note est censée mesurer l’assiduité du collégien et son respect des dispositions du règlement intérieur. Elle doit prendre aussi en compte sa participation à la vie de l’établissement. Chaque semestre, à l’issue de la réunion du conseil de classe, le proviseur fixe désormais la note de chaque élève, après avoir recueilli l’avis du conseiller principal d’éducation et celui du professeur principal.

Les fédérations de parents d’élèves critiquent le flou qui règne, selon eux, autour de cette note. Elle présente « un risque de double peine, de confusion entre sanction du comportement et évaluation des acquis, de notation arbitraire », estime la FCPE.

L’autre grande fédération de parents, la Peep, craint que cette note soit attribuée « sur des critères aléatoires ». Claudine Caux, vice-présidente de la Peep, cite le cas d’un enfant souvent absent en raison de « problèmes de santé récurrents » : « Sera-t-il sanctionné pour absentéisme ? » Elle évoque aussi le cas d’enfants délégués de classe mais perturbateurs : « Comment les évaluer ? » Enfin, s’alarme-t-elle, un enfant qui participe au club d’échecs ou d’informatique du collège pendant sa pause-déjeuner, aura-t-il forcément une meilleure note que celui, studieux, qui préfère aller travailler en permanence ?

Ces questions, Jean-Claude Lafay, secrétaire national du syndicat national des chefs d’établissements (SNPDEN), se les pose aussi. « Le mélange des genres entre une évaluation pédagogique et une évaluation administrative n’est pas bon », estime-t-il.

Pas décriée par tous

D’autant que le dispositif est variable d’un établissement à l’autre. Certains ont décidé de mettre 20 sur 20 à tout le monde. D’autres ont mis en place un barème pointu. Pour le moment, l’élève ponctuel qui respecte le règlement intérieur obtient généralement la note maximum. S’il arrive à l’heure mais contrevient au règlement, il a au minimum la moyenne. « Mais on ne voit pas comment vont s’échelonner les notes entre la note minimale et la note maximale », remarque le SNPDEN, qui recommande aux proviseurs de ne pas pénaliser les élèves.

La note de vie scolaire n’est cependant pas décriée par tous. « Elle s’intègre parfaitement dans notre projet éducatif », estime Jean-Louis Bideaud, président du comité académique de l’enseignement catholique de Bretagne. Les établissements scolaires catholiques bretons ont en effet mis en place depuis quelques années une nouvelle démarche de notation de leurs élèves, dans laquelle les enseignants s’efforcent de « valoriser tout ce qui relève des capacités d’engagement, des capacités à agir dans l’établissement et à vivre en collectivité ».

mis en ligne le jeudi 23 novembre 2006
par ML



  
BRÈVES

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