Chez les ados, moins de tabac, autant de fumette

L’étude de l’Observatoire des drogues relève aussi la hausse des « ivresses régulières ».

Tabagisme en baisse, cannabis et alcool stables : l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a interrogé, de mars à juin 2005, 30 000 jeunes de 17 ans pour son « enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense ».

Pour l’alcool, l’usage régulier (au moins dix fois au cours du mois) décroît par rapport à 2003 : 18 % des garçons sont concernés (au lieu de 21 %) et 6 % des filles (au lieu de 7 %).

En revanche, les « ivresses régulières » progressent : presque un jeune sur deux dit avoir bu au moins 5 verres d’alcool en une seule occasion au cours du mois précédent. L’enquête révèle le retour des « premix », ces mélanges soda-alcool. « Après un amendement qui les surtaxait en 2002, ils avaient disparu.

Mais les alcooliers ont créé de nouveaux produits avec de l’aspartam. Ciblées, les filles en sont fans, les premix est l’alcool qu’elles boivent le plus, les garçons préférant la bière et les alcools forts », explique François Beck, responsable des études à l’OFDT.

Sur le tabac, l’enquête enregistre l’impact des fortes hausses du paquet, passé de 3,60 à 5 euros entre 2003 et 2004. Ainsi, autant l’expérimentation que la proportion de fumeurs quotidiens (34 % chez les garçons, 32 % chez les filles) sont en recul de cinq points depuis 2003. Un tiers des accros disent avoir réduit leur consommation à cause du prix. « Une majorité de ces fumeurs quotidiens s’est reportée sur le tabac à rouler. Ou sur les achats à l’étranger. Ce sont les effets indésirables des hausses de prix », précise François Beck.

Enfin, le cannabis n’est plus au top chez les adolescents. Sa consommation se stabilise à des niveaux élevés, après une hausse continue tout au long des années 90. A 17 ans, un jeune sur deux l’a expérimenté, un chiffre identique à celui de 2003. Les usages réguliers sont également stables : 15 % pour les garçons et 6 % pour les filles. « On a vraisemblablement atteint la fin du cycle de diffusion du cannabis, une sorte de limite à l’intérêt que les adolescents lui portent », note le chercheur.

Et cela n’a rien à voir avec la mise en place, début 2005, des « consultations cannabis » par le ministère de la Santé. En revanche, l’enquête révèle qu’il arrive à près de 5,8 % des garçons de conduire leurs deux-roues après avoir bu et fumé un joint, mélange à très haut risque.

Libération du 12 septembre 2006

mis en ligne le mardi 12 septembre 2006
par ML



  
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