Les parents Peep espèrent améliorer leur cahotique relation avec les prof

Les parents Peep espèrent améliorer leur cahotique relation avec les profs

"Paranoïa", "incompréhension", "agressivité" : devant le constat de leurs cahotiques relations avec les profs, les parents d’élèves de l’enseignement public (Peep) réunis en congrès à Gujan-Mestras réfléchissent à la manière de les améliorer.

"Dès qu’on met un pied dans l’Ecole, on se fait agresser", résume une mère, lors du débat organisé sur le thème de ce 86e congrès, "parent acteur engagé dans l’Ecole", vendredi, provoquant les applaudissements de l’assemblée. "Les enseignants ont peur", ajoute une autre congressiste avec le même succès.

En témoignent selon elles l’exclusion, dans certains établissements, des délégués parents et élèves de la première partie des conseils de classe, où sont abordés les problèmes personnels rencontrés par les adolescents.

Ou encore les réticences de directeurs d’école à laisser les enseignants diffuser les tracts ou bulletins de vote des associations de parents d’élèves aux enfants afin que ceux-ci soient remis à leurs familles. Apparue dans les textes il y a plusieurs années, cette obligation est peu suivie d’effets concrets, provoquant une faible participation des parents aux élections (environ 45% en primaire, 35% dans le secondaire).

L’annonce, jeudi, par le ministre de l’Education nationale François Fillon de la reconnaissance par décret du rôle des associations de parents d’élèves, obtenue de haute lutte, constitue un pas en avant, reconnaît la Peep, qui, avec 270.000 adhérents et une position "apolitique" est la deuxième fédération de parents d’élèves derrière la FCPE (325.000 adhérents), marquée à gauche.

Mais elle ne résoudra pas encore de manière satisfaisante cette "relation de personne à personne, réclamant des trésors de diplomatie et de persévérance", qui caractérise selon elle la communication parents-profs.

"Nous ne parlons pas le même langage", répond un participant à une ancienne enseignante qui vient de parler d’"apprenant" plutôt que d’"élève".

Pourtant, tous en conviennent, les enseignants sont souvent aussi des parents, animés du même souci d’épanouissement et de réussite des enfants.

"Savoir communiquer avec les familles, ça s’apprend", assure Jean-Louis Auduc, directeur des études du premier degré à l’Institut de formation des maîtres (IUFM) de Créteil et promoteur d’un "module" de formation des enseignants aux bonnes relations avec les parents.

"Les jeunes enseignants sont angoissés, il est facile de poser un diagnostic sur un élève mais il faut savoir donner l’ordonnance aux parents", explique-t-il. Selon lui, ses étudiants sont très demandeurs de la formation, qui existe dans la moitié des IUFM de France et que M. Fillon a décidé de généraliser.

Evoquant un "sujet tabou" en France, "seul pays européen où il n’existe pas d’émission télé nationale adressée aux parents d’élèves, comme sur la santé ou la consommation", M. Auduc a provoqué l’hilarité générale en rappelant que "60% des enseignants seront remplacés d’ici 10 ans", en raison des départs en retraite de la génération baby-boom.

"Oui, mais en attendant, avez-vous prévu un module de formation continue pour limiter la casse ?", ironise une déléguée Peep.

mis en ligne le samedi 7 mai 2005
par ML

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