Rythmes scolaires : la réforme entrera bien en vigueur à la rentrée 2013

La réforme des rythmes scolaires entrera bien en vigueur à la rentrée 2013, a affirmé jeudi Vincent Peillon, apportant un nouveau démenti, après celui de l’Elysée, à un possible report de la mise en place de la semaine de 4,5 jours dans le primaire qui suscite des réticences.

"Cette réforme s’appliquera (à la rentrée) 2013 (...) c’est déjà acquis. Cela a été dit, ça a été répété", a déclaré le ministre de l’éducation nationale, lors d’un déplacement à Lille. "S’il y a encore des réticences, des inquiétudes, des hésitations, on va les lever.

C’est l’intérêt des élèves. Cela doit se faire avec les professeurs et les collectivités" locales, a-t-il précisé en assurant que "la réforme avance".

L’Elysée avait déjà formellement démenti mercredi soir des informations de presse selon lesquelles la présidence de la République réfléchissait au report en 2014 de la réforme sur les rythmes scolaires issue du débat sur la refondation de l’école, priorité du quinquennat.

MISE EN GARDE

Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, a jugé qu’un report d’un an "serait une décision sage si les communes ne souhaitent pas s’engager parce qu’elles n’ont pas les moyens", a dit jeudi Sébastien Sihr, secrétaire général, lors d’une conférence de presse. Dans un courrier au premier ministre Jean-Marc Ayrault, M. Sihr met en garde contre une réforme "précipitée et peu financée", lui demandant de s’engager "fermement" pour que les communes aient "les moyens nécessaires". La réforme "ne peut pas être réussie dans les communes qui en auront les moyens et en échec pour les autres", s’inquiète le responsable syndical.

Lire : Réforme des rythmes scolaires : les enseignants ne veulent pas être les "dindons de la farce"

"Nous savions depuis le début que le nerf de la guerre de cette réforme, c’était l’argent", a-t-il déclaré, préconisant "un fonds de péréquation entre communes pauvres et communes riches, car il y a un danger que des enfants soient mis à la garderie après 15 h 30 tandis que d’autres auront des activités culturelles, sportives et artistiques de qualité".

INQUIÉTUDES DES COLLECTIVITÉS LOCALES

Les collectivités locales redoutent de devoir assumer un coût supplémentaire pour les activités péri-scolaires et les transports scolaires engendré par le retour à la semaine de 4,5 jours, abandonnée en 2008. Selon l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), le coût de la réforme pour les collectivités locales s’élève à 600 millions d’euros pour l’ensemble des enfants en année pleine.

L’Association des maires de France (AMF) a été reçue jeudi à l’Elysée et a interpellé François Hollande sur "les difficultés de mise en œuvre" de la réforme des rythmes scolaires. Les maires souhaitent "que l’Etat limite le coût de la réforme et s’interrogent sur sa prise en charge des dépenses supplémentaires induites", selon un communiqué.

Lire : Les communes s’inquiètent de devoir payer la réforme des rythmes scolaires au prix fort

"Les enjeux sont ailleurs"

Le SNUipp-FSU a publié jeudi les résultats d’un sondage révélant que seule la moitié des enseignants est favorable au retour à la semaine de 4,5 jours (contre 4 actuellement) : 20 % sont "tout à fait favorables", 30 % "plutôt favorables", mais 19 % sont "plutôt opposés" et 28 % "tout à fait opposés" (3 % ne se prononcent pas).

"Les enseignants considèrent que ce n’est pas là la priorité pour réformer l’école primaire. Les enjeux sont ailleurs. Il faut, par exemple, un allègement significatif de la journée scolaire et une réforme des programmes". La question des devoirs, dont le président Hollande s’est engagé à ce qu’ils soient faits à l’école, "a été remisée au placard" par Vincent Peillon lors d’une rencontre lundi soir, a dit M. Sihr.

mis en ligne le samedi 10 novembre 2012
par ML



  
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