HARCELEMENT : Des petits films très réalistes contre le harcèlement à l’école

Mais en commun, le même message final : "Le harcèlement à l’école peut avoir des conséquences sérieuses : perte de confiance, troubles psychologiques, dépression, conduites suicidaires".

Trois petits films très réalistes présentant des situations de harcèlements entre élèves et mettant en garde contre leurs effets sont diffusés depuis mardi sur internet, dans le cadre de la campagne "Agir contre le harcèlement à l’Ecole" du ministère de l’Education nationale.

Des spots TV plus courts, diffusés sur France Télévisions, un site internet (www.Agircontreleharcelementalecole.gouv.fr) et un numéro vert national (le 0808.80.70.10) complètent cette campagne destinée à "lever le tabou" sur ce phénomène et à "responsabiliser" élèves, parents et personnels de l’Education nationale pour le combattre.

Touchant environ un enfant sur dix en primaire et au collège, le harcèlement peut aller du vol de goûter ou des moqueries aux insultes, brimades ou menaces, jusqu’aux coups, au racket ou aux violences sexuelles.

Dès mardi, trois petits "films viraux" vont être diffusés "massivement" sur internet, notamment via les plate formes vidéos Dailymotion et YouTube, avec un objectif de "contagion" via la Toile, a expliqué Alexandre Montay, délégué à la communication du ministère.

"C’est la première fois qu’une institution comme la nôtre prend la parole de cette façon", a-t-il ajouté.

Ces trois films d’environ deux minutes, tournés avec de jeunes comédiens non professionnels, mettent chacun l’accent sur des formes différentes de harcèlements : insultes, claques et mise à l’écart pour l’un, moqueries sur le physique et "cyberharcèlement" via des smartphones pour un autre, harcèlement sexuel et diffusion de rumeurs infondées pour le troisième.

"Conduites suicidaires" Mais en commun, le même message final : "Le harcèlement à l’école peut avoir des conséquences sérieuses : perte de confiance, troubles psychologiques, dépression, conduites suicidaires".

Et à chaque fois aussi, des situations vues à travers le regard du même élève témoin qui au final intervient pour dénoncer le harcèlement.

"Cette figure centrale du témoin est un choix délibéré et réfléchi des scientifiques qui ont validé la campagne", a expliqué à l’AFP le chercheur Eric Debarbieux, en évoquant à l’appui de sa démonstration une étude finlandaise et des campagnes à l’étranger.

"Le rôle des témoins est primordial car nombre de victimes sont ostracisées. Cela permet de porter une capacité d’indignation, de refuser l’indifférence, de montrer aux agresseurs qu’ils ne dominent pas et de faire prendre conscience que c’est le collectif qui doit réagir", a ajouté M. Debarbieux.

Tirés de ces petits films, des clips de 20 secondes vont aussi être diffusés, gratuitement, sur France Télévisions, avec ce message : "Avant qu’il n’en garde des traces à vie, agissons".

Enfin, le ministère va lancer un site d’informations pour le grand public. Ce site répond notamment aux questions pratiques "Que faire ?" ou "Qui contacter ?", par exemple via le numéro Vert 119 "Allô Enfance en danger" ou le numéro Net écoute 0820.200.000 contre le cyberharcèlement.

Les internautes peuvent aussi écouter des paroles d’experts, comme les pédopsychiatres Nicole Catheline et Marcel Rufo ou la directrice de "e-enfance" (protection des enfants sur la Toile), Justine Atlan. Et un "petit quizz introspectif" permet de tester ses savoirs sur le harcèlement.

"Si la France a pris conscience du problème plus tardivement que d’autres pays, l’implication de grands médias dans cette campagne devrait maintenant créer un cercle vertueux", parie M. Debarbieux.

Le site internet

mis en ligne le vendredi 20 janvier 2012
par ML



  
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