Se coucher tôt réduit le risque de dépression et de suicide chez les ados

Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Columbia, se coucher tard et dormir peu rend les adolescents plus susceptibles de basculer dans la dépression et même de faire des tentatives de suicides.

Ainsi, les adolescents que leurs parents laissent se coucher après minuit ont 24% de plus de risques d’être déprimés et 20% de plus de risques de penser au suicide que ceux dont les parents fixent à 22 heures ou avant l’heure du sommeil. Selon les chercheurs, se coucher plus tôt protège les ados tout simplement parce que cela augmente leurs chances d’avoir suffisamment de sommeil pour préserver leur équilibre psychologique.

Cette étude est la première à montrer que la privation de sommeil est liée à la dépression et au suicide chez les adolescents. Des études précédentes avaient montré l’existence d’un lien, mais il restait sujet à caution car l’insomnie peut être un symptôme de l’État dépressif.

« Nos résultats renforcent l’idée que le manque de sommeil peut provoquer la dépression et n’est pas seulement un symptôme de cette dépression », affirme James Gangwisch, le principal auteur de l’étude, professeur assistant au centre médical de l’Université de Columbia.

Environ 4 400 américains âgés de 10 à 24 ans se suicident chaque année ce qui en fait la troisième cause de décès dans cette classe d’âge selon le Centre de contrôle de santé des Etats-Unis.

James Gangwisch et ses collègues ont étudiés les données relatives à 15 659 élèves américains de collèges et de lycées âgés de 12 à 18 ans entre 1994 et 1996. Sept pourcent de ses adolescents étaient dépressifs et 13% ont déclaré avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois. Le risque était plus important pour les filles et pour les élèves les plus âgés. Les ados que les parents contraignaient à aller au lit à 22 heures ou plus dormaient en moyenne 8 heures et 10 minutes par nuit, 40 minutes de plus que ceux qui se couchaient à minuit ou plus tard. Dans les deux figures, la moyenne est inférieure aux neuf heures de sommeil quotidien recommandées par l’Académie américaine de médecine du sommeil pour les adolescents.

Toujours au sein de l’échantillon étudié, ceux qui dormaient cinq heures ou moins par nuit avaient 71% de plus de risques d’être dépressifs et 48% de plus de risques de songer à se suicider.

Le manque de sommeil affecterait la capacité de réponse du cerveau aux stimuli négatifs et la capacité des individus à gérer le stress et les relations avec les autres. Le manque de sommeil affecte également le jugement, la concentration et le contrôle des émotions.

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mis en ligne le lundi 4 janvier 2010
par ML



  
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