Le bac pro en trois ans est justifié, l’apprentissage doit être développé

Le bac pro en trois ans est justifié, l’apprentissage doit être développé (rapport)

La réforme du baccalauréat professionnel en trois ans entamée par le gouvernement est "justifiée" pour permettre une meilleure insertion, et dans le même temps l’apprentissage doit être développé, selon un rapport du secrétaire d’Etat à la Prospective Eric Besson, rendu public mercredi 2 juillet 2008. "La décision de s’orienter vers un baccalauréat professionnel en trois ans afin de favoriser l’élévation du niveau de qualification par la poursuite des études est justifiée par l’insertion supérieure des diplômes plus élevés", écrit M. Besson. "Quant au développement de l’apprentissage, il est conforté par l’insertion plus aisée des sortants ayant suivi cette voie", ajoute-t-il.

Ce rapport, intitulé "l’employabilité des jeunes issus de l’enseignement professionnel initial du second degré", avait été commandé à M. Besson par le ministre de l’Education Xavier Darcos. Il s’appuie sur plusieurs études et statistiques. "L’employabilité" est ici déterminée par le taux d’emploi, le type de contrat et le salaire. Ses conclusions s’appuient sur le fait que "le taux d’emploi est plus élevé au sein d’une filière pour les bacs pros : près de 20 points d’écart en 2007 entre les sortants de bacs pros et les CAP-BEP".

En outre, "le taux d’emploi des apprentis est très supérieur à celui des lycéens, 64% contre 49%", et les apprentis ont plus de chance que les lycéens d’être recrutés en CDI. Par ailleurs, les taux d’emploi après avoir suivi un enseignement en spécialités "Production" sont en majorité supérieurs à ceux enregistrés dans les groupes de spécialités "Services", quel que soit le niveau de diplôme.

Le taux d’emploi des filles est lui inférieur à celui des garçons quel que soit le niveau de formation : en 2007, ce taux chez les lycéennes est de 41% contre 54% pour leurs collèges masculins. L’écart est similaire chez les apprentis. Les filles sont plus nombreuses dans les "services", les garçons dans la "production" et, corollaire, les CDD sont surreprésentés pour les filles tandis que l’intérim l’est plus pour les garçons.

Les régions présentent une forte disparité au regard de l’emploi des jeunes issus des formations professionnelles, reflétant en grande partie la situation de l’emploi local. Celles ayant un taux d’emploi en dessous de la moyenne nationale sont les régions Nord-Pas-de-Calais, Languedoc-Roussillon et Picardie, auxquelles s’ajoutent les départements d’outremer. Enfin, si les jeunes jugent plutôt favorablement leur formation, ils estiment insuffisantes les informations dont ils ont disposé pour leur orientation. Cinq secteurs d’activité emploient plus d’un sortant sur deux : le bâtiment (gros et second oeuvre), le commerce/immobilier, l’hôtellerie-restauration et le secteur "industrie mécanique, électricité, métallurgie".

mis en ligne le mercredi 2 juillet 2008
par ML



  
BRÈVES

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