Ça démarrera à Pâques. L’Éducation nationale propose des remises à niveau gratuits, en français et maths, aux élèves de CM1 et CM2. Mode d’emploi.

Les premiers stages seront en place à Pâques. Hier, Xavier Darcos, le ministre de l’Éducation nationale, a donné la feuille de route à tous les recteurs d’académies réunis à Paris. Une circulaire leur a été remise. L’objectif est, une fois de plus, de sortir de l’ornière les 15 % d’élèves qui, à l’école primaire, avant l’entrée en sixième, éprouvent de graves lacunes en lecture, écriture et calcul. Tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir des cours privés payants.

Ces stages publics gratuits, à raison de trois heures par jour, pendant une semaine (quinze heures), se dérouleront en trois temps : vacances de printemps, première semaine de juillet, dernière semaine des vacances de l’été. Xavier Darcos souhaite qu’au moins 10 % des élèves des cours moyens y soient accueillis. Les classes de CM1 et CM2 comptent actuellement 1,3 million d’élèves. 130 000 élèves seraient donc concernés.

360 € la semaine pour les profs volontaires

Ces stages se feront par petits groupes de six élèves maximum, sous la houlette d’enseignants volontaires. Soit 22 000 professeurs, rémunérés en heures supplémentaires, défiscalisées et exonérées de charges sociales. Pour une semaine de quinze heures de cours, l’enseignant toucherait environ 360 € nets. Le ministre rappelle aux recteurs « que ces heures bénéficient depuis octobre d’une exonération fiscale et sociale, qui se cumulera avec la majoration prochaine de 25 % de leur taux horaire ».

Chaque académie sera dotée d’un nouveau quota d’heures supplémentaires. Les écoles, pour mener à bien ces stages, pourront se regrouper. Le lieu sera déterminé en accord avec le maire de la commune. Avant chaque stage, précise la circulaire, le maître devra établir « un bilan de compétences en français et en mathématiques de chaque élève concerné ». L’objectif est de cibler, sans perte de temps, les efforts pédagogiques à mener pendant ces quinze heures de cours. A la fin du stage, « une évaluation des progrès de chaque élève sera faite et communiquée à la famille, ainsi qu’à l’enseignant de la classe ».

Élèves, familles et enseignants accueilleront-ils favorablement ces stages gratuits ? « On n’en doute pas, explique-t-on au cabinet du ministre. Les heures de soutien, dans les collèges Ambition réussite, sont un succès. Nous ne manquerons pas de volontaires non plus dans les écoles. » Un premier bilan sera dressé, dans chaque académie, à la fin des vacances de printemps.

Bernard LE SOLLEU. OUEST FRANCE