Les Français et l’école

Les Français et l’école

Le 6 septembre 2007 - « Les Enjeux du Quotidien », réalisés par TNS Sofres pour l’EPIQ*, sont une série d’études traitant de sujets se situant au cœur de l’actualité et des préoccupations quotidiennes des Français. Ce troisième volet de la saison 2007 porte sur les Français et l’école. Il est publié dans les titres de Presse Quotidienne Nationale, Régionale, urbaine gratuite et la presse hebdomadaire régionale.

Principaux enseignements de cette édition : Les élèves et les parents se disent très satisfaits de l’école et de la formation des enseignants ; améliorations souhaitées : davantage de moyens et modernisation de l’enseignement ; des divergences entre les élèves et les parents apparaissent sur la perception des difficultés du milieu scolaire ; enfin, la violence à l’école est perçue comme verbale avant tout et variable selon les régions.

Des élèves et des parents très satisfaits de l’école et de la formation des enseignants

88% des Français concernés (élèves âgés de plus de 15 ans et parents d’élèves), se disent satisfaits de leur école, de leur université, ou de celle de leurs enfants (dont 32% qui se disent très satisfaits). Une satisfaction qui s’avère relativement comparable selon que l’on est élève (84%, dont 27% de très satisfaits) ou parent d’élève (89%, dont 34% de très satisfaits). Les parents d’enfants en maternelle confirment cette tendance (94% pour 88% en moyenne).

Ce contentement est relativement homogène selon les catégories sociales mais présente quelques disparités régionales. Les habitants du Limousin (43% de très satisfaits pour 32% en moyenne), de Haute-Normandie (41%), de Rhône-Alpes et de Lorraine (40%) se montrent les plus satisfaits, ce qui est moins le cas des Picto-Charentais (80% pour 88% en moyenne), des Franciliens (83%), des Aquitains et des Picards (81%).

Les Français concernés sont aussi 88% à penser que leurs enseignants ou ceux de leurs enfants sont bien formés (dont 29% très bien formés). Un sentiment partagé dans les mêmes proportions par les élèves et leurs parents. Ce constat est prégnant chez les habitants de Franche-comté (93%), du Languedoc-Roussillon, du Nord- Pas de Calais et de Bretagne (92%). Le sentiment que les enseignants sont bien formés reste majoritaire mais est légèrement en retrait chez les habitants de Picardie (73% pour 88% en moyenne), d’Auvergne (80%) et d’Aquitaine (82%).

Les améliorations souhaitées : plus de moyens et une modernisation de l’enseignement

Les Français concernés réclament avant tout une augmentation des moyens : 40% souhaitent « une réduction du nombre d’élèves par classe », 26% « le développement du soutien individuel » et 20% « l’augmentation du nombre de professeurs ». Ils expriment aussi une demande de modernité : 20% d’entre eux sont en faveur d’une meilleure « insertion des nouvelles technologies dans l’enseignement » et 19% « une évolution des méthodes pédagogiques des enseignants ». De plus, pour 17% des Français concernés, il faut « moderniser ou rénover les locaux » (par ailleurs une priorité pour 28% des élèves). 14% des Français concernés citent une « réforme des programmes scolaires ».

Si 49% des élèves et 15% des parents (soit 24% des Français concernés) constatent que les enseignants ont des problèmes d’autorité, seuls 15% des parents et 16% des élèves (soit 15% des Français concernés) souhaitent que les enseignants montrent plus d’autorité. De même, bien que la moitié des Français concernés disent qu’eux-mêmes ou leurs enfants ont été confrontés à toute forme de violence à l’école*, seuls 11% souhaitent que l’on « améliore la sécurité à l’école », et 10% en Ile de France.

Des divergences entre élèves et parents apparaissent quant à la perception des difficultés du milieu scolaire

Interrogés sur les situations qu’ils rencontrent dans leur école ou celle de leurs enfants, les Français concernés sont 32% à citer « une classe surchargée », 24% « un enseignant ayant des problèmes d’autorité », 23% « un niveau de classe très hétérogène » et 21% « l’absentéisme des enseignants ». Ils sont aussi 14% à citer « une faible attention portée à leur parcours individuel », 13% « une absence de matériel pédagogique adapté » et 11% « des locaux détériorés ou inadaptés ».

Il existe des écarts de perception entre les élèves et leurs parents.

Pour les élèves : la moitié (49%) des élèves cite « manque d’autorité des enseignants ». 36% d’entre eux mentionnent « un niveau de classe très hétérogène ». En troisième position, les élèves font référence aux « classes surchargées » (27%). Arrivent ensuite « les locaux détériorés ou inadaptés » (18% des élèves). Pour les parents : les « classes surchargées » (35%) arrivent en tête, puis pour 18% d’entre eux un « niveau de classe très hétérogène ». 15% des parents citent « le manque d’autorité des enseignants » et enfin 9% « les locaux détériorés ou inadaptés ».

Ces perceptions varient aussi selon le niveau scolaire des élèves : les étudiants de l’enseignement supérieur citent plus que la moyenne des élèves « une absence de matériel pédagogique adapté » (28% pour 15% moyenne), « des locaux détériorés ou inadaptés » (25% pour 18%) et « une faible attention portée à leur parcours individuel » (23% pour 14%). Les lycéens, quant à eux, citent en premier « un enseignant ayant des problèmes d’autorité » (56% pour 49% des élèves en moyenne), « un niveau de classe très hétérogène » (42% pour 36%) ou « une classe surchargée » (32% pour 27%).

Des disparités géographiques existent également. Les classes en surnombre sont particulièrement montrées du doigt en Languedoc-Roussillon (47% pour 32% en moyenne), en Auvergne (41%), en Champagne-Ardenne (40%). Des problèmes d’autorité des enseignants sont mentionnés par 33% en Basse- Normandie, à 32% en Picardie et en Franche-Comté, 30% en Île de France et en Limousin (pour 24% en moyenne). L’hétérogénéité des niveaux scolaires est soulignée par 30% des Franciliens (pour 23% en moyenne) et 28% des habitants de Rhône-Alpes, de Haute-Normandie et Bourgogne. L’absentéisme des enseignants est plus perçu en Franche-Comté (32% pour 21% en moyenne), Centre (31%) et Nord- Pas de Calais (30%).

Violence à l’école, verbale avant tout et variable selon les régions

La violence à l’école est avant tout « verbale entre élèves » : 32% des Français concernés déclarent y avoir été confrontés. Cependant, 12% des élèves et de leurs parents disent avoir constaté de « la violence physique entre élèves à l’intérieur de l’établissement » et de « la pression psychologique ou morale exercée par un groupe d’élèves ». 6% ont été confrontés à de « la violence aux abords de l’établissement », 5% à « des problèmes de drogue » et 4% de « racket ».

Quelle que soit la catégorie sociale, que l’on soit parent ou élève, de fortes disparités régionales sont notables : 73% des habitants du Limousin n’ont été confrontés « à aucun de ces problèmes » (pour 49% en moyenne), 60% en Bourgogne, 59% en Poitou-Charentes et Rhône-Alpes, et 57% en Haute- Normandie. En revanche, seuls 34% des Lorrains n’ont été confrontés « à aucun de ces problèmes », 41% des habitants du Centre et 43% des habitants de PACA et Corse.

*La violence verbale entre élèves / la violence physique entre élèves à l’intérieur de l’établissement scolaire / la pression psychologique ou morale exercée par un groupe d’élèves / la violence physique aux abords des établissements / la drogue / le racket.

Brice TEINTURIER TNS SOFRES

mis en ligne le dimanche 9 septembre 2007
par ML



  
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