Comment en finir avec le cauchemar des notes ou la "constante macabre"

Après la "constante macabre" qui consiste à toujours donner un pourcentage de mauvaises notes pour ne pas paraître laxiste, le chercheur André Antibi dévoile dans son nouveau livre "Les notes : la fin du cauchemar" un nouveau système de notation pour revaloriser les élèves.

Professeur à l’université de Toulouse, chercheur en sciences de l’Education, André Antibi dénonce depuis son premier ouvrage paru en 2003 intitulé "La constante macabre" le poids excessif de la note au sein d’un système qui sélectionne par l’échec et décourage beaucoup d’élèves.

"Le livre +La constante macabre+ a suscité un grand intérêt lors de sa parution", a rappelé mardi André Antibi lors d’une conférence de presse.

Fier de sa formule et très engagé dans son combat contre ce "terrible dysfonctionnement de notre système éducatif", M. Antibi dévoile dans son nouvel ouvrage une enquête menée auprès de 3.020 enseignants, de septembre 2005 à décembre 2006, à travers un questionnaire anonyme lors de 43 réunions d’établissements scolaires, dans 14 académies.

Selon son enquête, 96% des enseignants interrogés reconnaissent l’existence de cette "constante macabre" et 89% estiment qu’il faut la supprimer.

Pour supprimer la "constante macabre", il a mis en place depuis deux ans une expérimentation déjà utilisée par environ 10.000 enseignants : le "Système d’évaluation par contrat de confiance" (EPCC) qu’il explique aussi dans son dernier livre.

"C’est une méthode simple basée sur du bon sens", souligne le chercheur. Il fonctionne sur un principe clair : une semaine avant un test en cours, l’enseignant donne le programme de l’examen à l’élève en choisissant une liste d’exercices déjà corrigés en classe. L’élève n’a plus qu’à refaire les exercices le jour du contrôle. Il reste à l’élève lors du contrôle une question "non préparée" de quatre points sur 20.

L’expérimentation de la méthode a déjà prouvé que ces élèves avaient le même niveau aux évaluations nationales.

"Ce n’est pas un système laxiste", se défend le chercheur. "Grâce à ce système, les élèves travaillent beaucoup plus, d’ailleurs ce système n’a rien de révolutionnaire, c’est celui utilisé pour les examens de pilote de ligne", ajoute-t-il.

André Antibi est soutenu par la plupart des syndicats d’enseignants, des fédérations de parents d’élèves, des mouvements pédagogiques, des associations et des spécialistes de l’éducation.

("Les notes : la fin du cauchemar ou en finir avec la +constante macabre+", éditions Math’Adore, 15 euros).

mis en ligne le mercredi 4 avril 2007
par ML



  
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