La France championne du monde du redoublement !

Communiqué de presse de la FCPE du 14 septembre 2006

L’OCDE constate que le fort taux de redoublement observé en France est « inutile ». Alors qu’il contribue à alourdir la dépense moyenne par élève dans le second degré, il ne permet pas à notre pays de briller par ses résultats dans les comparaisons internationales, pas plus d’ailleurs que la sélection précoce ne fait ses preuves dans les pays qui la pratiquent.

Les enquêtes internationales classent en effet en tête les systèmes éducatifs qui ont banni redoublement et sélection précoce et qui ont choisi de mettre les moyens au service de la diversification des rythmes et d’une approche pédagogique plus différenciée.

Pour la FCPE, cette évaluation de l’inefficacité, voire pire, de la nocivité du redoublement n’est ni une surprise ni une nouveauté. C’est d’ailleurs parce qu’elle en avait déjà fait le constat dans les établissements scolaires auprès des parents et des enseignants que notre fédération s’est clairement opposée aux ministres de l’Education nationale successifs François Fillon et Gilles de Robien lorsqu’ils ont fait le choix de rétablir le redoublement en primaire, au mépris de l’organisation en cycles.

Quoi qu’il en soit, la FCPE n’acceptera pas que ce constat serve de prétexte à de nouvelles coupes budgétaires. D’autant qu’à l’heure actuelle, si la dépense moyenne par élève du second degré est nettement plus élevée que dans la plupart des pays de l’OCDE, c’est aussi parce qu’elle intègre le coût très élevé des classes préparatoires...

Suppression des redoublements, oui ! Mais cette mesure n’aura d’effet positif sur la réussite des enfants en difficulté que si le gouvernement décide de dégager des moyens permettant réellement de mieux les prendre en charge. Et ce, dès le premier degré qui, lui, est loin d’être le plus dépensier de l’OCDE.

La France pourrait être fière d’une dépense d’éducation classée parmi les plus conséquentes, si cela favorisait enfin la réussite de tous les élèves.